Si la Passion selon St-Matthieu de Bach est très célèbre, celle de Tomas Luis de Victoria est peu connue. Je ne la connaîtrais pas non plus si je n’avais eu l’occasion de la chanter avec notre chorale au Petit Séminaire de Ploërmel. Dimanche 13, jour des Rameaux, le prêtre lira la Passion racontée dans l’évangile de St-Mathieu, le texte support de ces musiques. Ne voyez là nul prosélytisme autre que musical !
Une Passion chantée à trois voix, plus le choeur
Les dimanches ordinaires, l’évangile est lu, mais pour les grandes fêtes, l’évangile était chanté en plain-chant (grégorien). Le jour des Rameaux, il était souvent chanté à trois voix: un récitant, un chantre pour les paroles du Christ, et un troisième pour les autres citations. Dans la Passion de Victoria, le choeur interprète les voix de la foule.
Un exemple (27:21) à écouter à 7’55 » :
– le récitant : respondens autem praeses ait illis (le gouverneur répond et leur demande)
– le 3ème chantre : quem vultis vobis de duobus dimitti ( lequel voulez-vous voir relâché)
– le récitant : at illi dixerunt (ils lui répondirent)
– la foule : Barabbam (Barabbas)
Et la partition pour les amateurs
En Grégorien
Et un article plus général sur les Passions en musique. Pour Tomas Luis de Victoria, l’article évoque sa Passion selon St-Jean, mais pas la Passion selon St-Matthieu.